JOUR 2 : VENDREDI 4 MAI

Comme prévu, nous n’avons pas dormi, évidemment, malgré un vol relativement calme et sans histoires.  Nous arrivons à minuit 40 à l’aéroport de Reykjavik après être passés au-dessus du Groënland, à peine visible.  

 

La piste d'atterrissage
Il est 4h40, heure islandaise, et le guide de notre Happy Camper ne vient nous chercher que vers 8h15. Nous médisons sur les gens, allons nous chercher cafés et genre de viennoiseries sucrées, visitons le Duty Free.  Je  pratique mon islandais médiocre qui a au moins l’avantage de faire rire les vendeurs.  Vinsamlégats = s’il vous plait.  Que je dis à la vitesse d’une tortue.  Vim…heu…Sam…Heu…légats! 

Le guide arrive, nous amène au bureau.  Nous remplissons les formalités, craquons pour les assurances complètes qui nous rajoutent un beau 400 euros sur la facture, louons deux chaises (qui, au vu de la température , ne nous serviront probablement jamais) et un sac de couchage supplémentaire (qui, lui, sera très utile).  Dehors, c’est la tempête avec des bourrasques de vent qui dépassent les 100 km/h.  


Nous nous demandons bien dans quelle galère nous nous sommes fourrés!!  Le loueur a pitié de nous et nous rajoute un sac de couchage gratuitement. 

Le motorisé est petit, mais mignon et pratique (enfin, si on aime se piler dessus).  Nous attendons que la neige cesse et nous partons vers l’épicerie.  Bonus est fermé, Kronan est ouvert, lets go pour Kronan.  Iiii qu’on se sent niaiseux et incompétents.  Certains aliments sont indécemment chers (on oublie la viande, 2 petits steaks à 15$), seul l’agneau est abordable et c’est ce que nous mangerons ce soir.  On se rabat donc sur des saucisses + pains à hotdogs, des charcuteries, du poulet cuit en lanières, des patates (déjà cuites, 7500 isk), du brocoli (2500 isk), des condiments pour les sandwichs, du pain noir spécialité islandaise, du pain français, des croissants pour déjeuner, du fromage, pas trop cher (mais vegan, comme nous le découvrirons plus tard, beurk).

Direction ensuite vers la péninsule de Reykjanes.  La route est enneigée et nous ne roulons pas trop vite.  
La péninsule de Reykjanes - À part le hameau de Hafnir et la petite ville de Grindavik, il n'y a aucune habitation et la péninsule est inhabitable, la majeure partie étant composée de rochers.

Nous découvrons assez rapidement la mer où les vagues semblent déchaînées.  Nous décidons de nous en rapprocher et quittons la route principale pour entrer dans le tout petit village de Hafnir d’une vingtaine de maisons (le seul d’ailleurs que nous verrons jusqu’à Grindavik).  Nous stationnons près de l’eau et nous allons voir les vagues en question.  Le vent est démentiel et les vagues sont incroyables. C’est notre première vision de la nature sauvage de cette île incroyablement inhospitalière… 


Nous confirmons cette première impression en continuant notre route le long de la pointe de la péninsule.  Tout le paysage est désertique, pierreux, couvert de champs de lave.  Aucune maison, aucune vie.  On va découvrir le "Pont entre les deux continents", où les plaques eurasiennes et américaines se sont séparées.  Le paysage est typique du reste de la péninsule...




Nous arrêtons ensuite au bout de la pointe pour admirer le phare de Reykjanesviti, le plus vieux d'Islande.  Le vent est toujours aussi fort et la mer très agitée.



De l’autre côté, nous explorons nos premières sources d’eau chaude, les Gunnhuver Hot Springs.  Miam, l’odeur d’œufs pourris!  

                                      



Le paysage un peu avant d'arriver au village de pêche de Grindavik
Nous arrivons à Grindavik, premier « vrai » village depuis notre départ de l’aéroport et nous nous arrêtons devant un café pour prendre notre diner (sandwichs, comme tous les futurs diners de notre séjour.  Ceux-là sont au poulet grillé, pas si pire, avec du pain français).  

Nous allons ensuite prendre un café au petit café Bryggjan que j’avais inscrit au programme.  Il est tout petit, sympathique, plus de touristes que d’islandais (comme partout en Islande).  En Islande, les cafés se détaillent de 500 à 700 isk, 5 à 7 $ US (et ils ne sont pas tous bons.  D’ailleurs, à part celui-là, le meilleur café que nous goûterons sera celui de Happy Camper, à notre remise de la van).  

Photo prise sur TripAdvisor
Nous continuons ensuite notre route vers la réserve naturelle de Reykjanesfolkvangur.  Premier arrêt au bord d’un beau lac en retrait de la route pour faire une petite sieste.  Après tout, nous n’avons pas dormi depuis plus de 24 heures!  Nous testons la vie à deux dans un petit espace, oups, vraiment pas évident!  Mais quel beau paysage!  L'adrénaline est trop présente pour que je puisse dormir mais cela fait du bien quand même...



Heureusement, nous développerons assez vite un plan de match pour ces moments-là : Jacques s’occupe de faire ou défaire le lit, tout seul dans la partie arrière de la van, alors que Fabienne se recroqueville sur le siège de passager et gère les bagages et la literie qui lui sont garrochés de l’arrière.  Le matin, Fabienne prend son temps pour aller aux toilettes pendant que Jacques s’occupe de remballer le tout. 

Sieste plus ou moins efficace.  Nous repartons après 30 minutes alors que plusieurs autos ont découvert notre cachette et viennent voir pourquoi nous sommes stationnés là.  

D’ailleurs, c’est quelque chose que nous découvrirons rapidement : rien de plus attirant pour un touriste que de voir d’autres touristes stationnés quelque part.  Vite, il faut aller voir pourquoi ils se sont arrêtés, qu’est-ce qu’ils ont vu qu’on n’a pas vu?  Et avec notre van rouge clairement identifiée « touristes à bord », nous ne risquons pas de passer inaperçus.  


Une fois la sieste terminée, nous reprenons la route vers la station géothermale de Krisuvik et Seltun, dans la montagne, beaucoup plus jolie que la précédente.  Le sentier est très agréable et seule la fatigue nous empêche de le suivre jusqu’en haut de la montagne (trop haute au goût de Jacques).  Mais nous sommes bien impressionnés par les nombreuses fumerolles et les gargouillements sonores qui nous entourent!








On longe ensuite le lac Kleifartvan, le paysage est magnifique mais toujours désertique, les arbres sont rarissimes en Islande!  Aucune maison non plus et peu d’autos.  On se sent vraiment loin de la civilisation! 




Depuis notre départ de l’aéroport, plusieurs bordées de neige nous sont tombées dessus, suivies ensuite d’un ciel éclatant.  Nous commençons à comprendre le principe de la météo en Islande!

Nous y revenons finalement (à la civilisation) et nous longeons Reykjavik en direction du camping qui nous accueillera pour notre première nuit : Moskogar.  Nous avons un peu de difficulté à le trouver même si nous sommes sur le bon chemin.  D’ailleurs, rien n’est très bien indiqué en Islande, y compris les attractions, même les plus touristiques… Ce n’est pas plus mal dans un sens car on n’y trouve pas les immenses panneaux publicitaires le long des autoroutes comme en Amérique du Nord, qui vantent les attractions du coin, les hôtels, etc.   Non, juste de petits panneaux que l’on risque de manquer si on cligne des yeux au mauvais moment.  Et le truc de regarder si on voit des autos/vans de touristes stationnés quelque part. 

Bref, nous finissons par demander à quelqu’un où est le camping, il nous indique l’endroit.  Nous stationnons dans un petit stationnement, encore un peu perdus et incertains.  Nous savons que nous sommes au bon endroit, la cabane qui abrite le bureau est là, la porte est ouverte mais il n’y a personne.   Jacques retrouve le monsieur qui se révèle être le propriétaire et qui nous dit que nous pouvons rester dans le stationnement pour la nuit et nous réchauffer dans la cabane si nous le désirons.  Nous restons donc là.  Lecture, souper (côtelettes d’agneau et patates pré-cuites, délicieux!), petite promenade dans les alentours (fermes avec chevaux) et dodo vers 19h30 (oui, on est crevés et on s’endort comme des souches).

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