JOUR 3 : SAMEDI 5 MAI

Réveil vers 6 h 30…sous la neige.  Eh oui, quelques centimètres sont tombés cette nuit et recouvrent le sol et les arbres d’une jolie couche blanche.  





Heu...Pas de douche (extérieure!) ce matin



Pour la 15ème fois de 1346 fois, Jacques marmonne « Mais c’est quoi ce pays? », on s’habille chaudement, on déjeune (croissants) et on repart pour l’aventure.

La vue en sortant du camping

 


Étonnamment, malgré le grand nombre de touristes, les routes sont souvent désertes ou peu passantes.
Probablement parce que les touristes utilisent beaucoup les autobus.
Direction, le parc naturel de Pingvellir où ont été tournées plusieurs scènes de Game of Thrones.  La route est très enneigée, le paysage très blanc, c’est vraiment déroutant.  

Nous découvrons le parc de Pingvellir …en même temps que des centaines d’autres touristes (beurk) qui marchent à la queue leu leu sur le chemin asphalté entre les rochers. C’est magnifique mais cela gâche un peu la vue.  

Game of Thrones au même endroit - Photo HBO





On voit nos premières oies (aussi nombreuses que nos outardes ici, dans les champs) et d’autres oiseaux peu sauvages (il faut presque faire attention de ne pas marcher dessus parfois!).  




Un joli pluvier doré






Après environ 1h00-1h30 de marche, nous décidons de repartir sans voir la chute de l’endroit car nous avons une journée assez chargée et nous allons, entre autres, voir plusieurs autres chutes, plus spectaculaires.  

Bon, il nous faut maintenant trouver la cascade de Bruarfoss, bien cachée et secrète, d’après les internautes qui l’ont cherchée, trouvée et admirée.  

J’ai imprimé toutes les informations que j’ai pu trouver qui décrivent le chemin et, yes, je reconnais la description sur une de mes pages imprimées.  Nous tournons à droite dans un lotissement de chalets, sur une route en terre peu entretenue mais pas « F » (route interdite aux véhicules réguliers), annoncée par un panneau « propriété privée, interdiction de passer » que nous ignorons royalement, ainsi que les 2-3 véhicules qui nous suivent (effet « oh, des touristes, où vont-ils ?  On va les suivre! »).  Jacques veut les laisser nous dépasser, je le lui déconseille car je sais que, au bout, le stationnement est très réduit et qu’il est préférable que nous ayons le premier choix!  

Nous continuons quelques kilomètres cahoteux sur la route, Jacques doute un peu de mon idée mais nous aboutissons finalement à l’endroit qui indique la fin de la route et le début de la randonnée.  Nous trouvons de peine et de misère un stationnement, encore plus difficile pour les autres, dont un ou deux abandonneront et feront demi-tour.  


Nous marchons vers les chutes en suivant les traces d’autres qui l’ont fait avant nous (heureusement, car la clôture de barbelés est infranchissable, sauf à un endroit).  


Nous suivons le chemin, guidés par les traces de pas et le bruit des chutes et nous arrivons à ces fameuses chutes.  







D’après les photos, je m’attends à des chutes majestueuse, oups, surprise et déception, elles sont très belles, oui, et conformes aux photos, mais pas à l’échelle prévue 😊  L’eau est d’un bleu incroyable, encore une chose que Jacques devra vérifier sur Internet !


Direction ensuite Geysir, toujours accompagnés par une météo bizarre (bordées de neige – soleil). Encore un million de touristes mais nous ne nous lassons pas de regarder le geyser jaillir, en moyenne aux 8 minutes, et même deux fois de suite.  Encore une giclée de grésil qui pince si on est dans le mauvais sens du vent.  Nous profitons du stationnement désert du camping à côté de Geysir pour savourer nos éternels sandwichs du midi...



Jacques teste la température de l'eau - Heureusement, elle n'est pas bouillante!
Le ruisseau qui longe la route

Le Strokkur, geyser le plus actif d'Islande
Le site est beau, mais les rénovations qui s’annoncent autour font craindre qu’il perde de son charme naturel au détriment de structures touristiques envahissantes.  Ce serait bien dommage!  


On continue la route très touristique du Golden Circle et nous arrivons à Gulfoss, une des chutes les plus connues et les plus impressionnantes du sud.  

Je ne suis pas impressionnée par le défilé de gens qui se dirige vers les parties haute et basse de la chute et nous décidons d’aller prendre un café dans le restaurant en espérant que la température (grésil) s’améliore et que le flot de touristes diminue.  

Nous attendons une trentaine de minutes en sirotant notre café et en allant un peu sur Internet (toujours lent et pénible), il y a toujours autant de gens et cela semble encore pire quand nous nous décidons à y aller puisqu’un autre autobus vient de débarquer sa cargaison et c’est la foule.  

Nous allons d’abord vers la partie basse de la chute.  Le grésil se met de la partie, la brume, c’est vraiment moche.  Nous marchons le plus loin possible vers la chute mais nous croisons les gens qui en reviennent et ils sont trempés.  Nous ne sommes pas équipés pour la douche aussi nous ne rendons pas jusqu’au bout.  
Les chutes en bas sous la neige, visibilité poche
Nous découvrons en remontant en haut que le grésil et le vent ont fait fuir les touristes et que nous sommes presque seuls sur la partie du haut.  Nous avons même droit à quelques minutes juste à nous sur la pointe des rochers au-dessus des chutes et au soleil qui revient juste à temps pour prendre de belles photos (du coup, on retourne en bas pour reprendre des photos!).      
Avant, sous la neige, vue d'en haut
10 minutes après, sous le soleil...


Difficile de croire qu'il y avait foule et qu'il neigeait à plein ciel, il y a quelques minutes!



 Il est environ 4h30.  Notre dernière étape est le Secret Lagoon, à Fludir, un lagon beaucoup moins touristique que le Blue Lagoon (et beaucoup moins cher aussi).  Il neige lorsque nous y arrivons, c’est un peu surnaturel de voir tout le monde se baigner sous la neige, dans de l’eau qui fume.  L’endroit est très bien organisé mais reste à échelle humaine et, à cette heure, moins fréquenté que durant le reste de la journée.  Direction la douche, il faut se laver comme il faut avant, on grelotte quelques secondes dehors avant de sauter dans l’eau bien chaude, et même un peu trop chaude à quelques endroits.







Une des serres, très populaire en Islande pour avoir quelques fruits et légumes frais (y compris des bananes, paraît-il!)
Promenade autour du lagon, où bouillonnent les sources qui alimentent la piscine

 

C’est super agréable et relaxant et nous y restons une bonne heure avant de repartir vers Hella où nous passerons la nuit.  Nous avons un peu de mal à trouver le camping (et les cartes n'aident pas!).




...mais nous aboutissons finalement dans un endroit où se trouvent plusieurs chalets et deux grands terrains pour accueillir les campeurs (dont un malheureux cycliste en tente qui a dû passer une journée exécrable sous la neige, le grésil et le vent!).  

Les campings ont peu de facilités et de services, comparativement au Québec, mais ils offrent presque tous une cuisine communautaire (la plupart du temps chauffée - pas celle-ci!), très pratique pour faire la cuisine, laver la vaisselle et...socialiser.

Nous nous installons dans le champ, soupons, et nous allons nous promener le long de la rivière qui borde le camping. 

Le camping et la rivière vus du ciel



 Au retour, nous sommes surpris de voir qu’il est 22 h passées et qu’il fait encore clair comme en plein jour!  Nous ne verrons d’ailleurs jamais la nuit pendant nos vacances, même en nous réveillant à 4 heures du matin!  Alors, on oublie les aurores boréales…

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